À partir de 1653, Nicolas Fouquet fait bâtir un château à Vaux-le-Vicomte (actuelle commune de Maincy). Il y fait travailler Le Vau, Le Brun, Le Nôtre et Villedo.
Fouquet fonde un salon à Saint-Mandé dès la fin de la Fronde. Il y attire Paul Pellisson, Charles Perrault, Quinault, Ménage, La Fontaine et Madame de Sévigné. Il fréquente aussi des scientifiques comme le médecin Samuel Sorbière ou le philosophe La Mothe Le Vayer. Dès 1660, il s’intéresse à Molière. Il protège le peintre Nicolas Poussin. À Vaux, son salon réunit plutôt des « Précieux ». Fouquet lui-même écrit poèmes, chansons, énigmes et bouts-rimés, suivant la mode de l’époque. Il pensionne de nombreux poètes, comme Corneille (2000 livres par an), Scarron (1600 livres) ou encore Gombauld (1000 livres), et protège les sculpteurs François Anguier, son disciple François Girardon, Thibaut Poissant et Pierre Puget.
Sa générosité à l’égard des artistes en fait l’un des mécènes les plus puissants de France, bien devant le cardinal Mazarin et même le roi. En remerciement, Corneille dédie son Œdipe (1659) au surintendant, « pas moins [celui] des belles-lettres que des finances », et Madeleine de Scudéry le place dans sa Clélie, histoire romaine au même rang que Richelieu en tant que protecteur des arts et des lettres.