Horticulture et jardins à la française

Les parterres fleuris restent l’exception, même dans les jardins les plus prestigieux. Ils relèvent de cette volonté de « forcer la nature » selon le célèbre mot de Saint-Simon. Tandis que l’on procède aux premières classification de végétaux, qui serviront de base à la botanique, la pratique de l’horticulture reste trés empirique. Si les principes de multiplication (semis, bouturage, greffage, marcottage) commencent à être bien maîtrisés, on néglige les conditions de culture de ces végétaux à la floraison éphémère.

Pour obtenir une décoration permanente du jardin, défiant climats et saisons, on a recours à de nouveaux végétaux. Des plantes alors rares en culture (anémone, oeillet, narcisse, jonquille, oreille d’ours, églantier, laurier-cerise, digitale… ) sont échangées entre différents jardins et les plus précieuses d’entre elles, comme les bulbes de tulipes achetés à prix d’or, font l’objet de véritables collections. Lors de grandes occasions, certains parterres sont transformés plusieurs fois dans la même journée grâce à la disposition de fleurs en pots par millier.

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