La ménagerie est l’un des premiers bâtiments construits sur le domaine du Petit Trianon. À l’inverse de la Ménagerie royale de Louis XIV, située plus au sud, qui accueille des animaux exotiques et sauvages, celle de Trianon est réservée à des volatiles de basse-cour plus ordinaires : poules, pigeons et faisans forment la majorité des espèces. Elle est bâtie de 1749 à 1753, au sud des deux glacières créées par Louis XIV et de quelques logements de gardes et de jardiniers. Gabriel y inclut aussi une vacherie, dont les vaches sont importées de Hollande pour la qualité de leur lait, une bergerie pour les moutons, une laiterie et le logement de la laitière. Les « belles poules », en réalité surtout des faisans et des pintades, sont aussi l’objet d’une attention scientifique et leur squelette est aussitôt remis à l’Académie des sciences. L’avant-corps central, à fronton et voûte en coupole, accueille la« laiterie d’apparat ou de propreté » dans laquelle le roi et ses hôtes viennent déguster les laitages préparés dans la pièce voisine.
Un long bâtiment formant cour avec les autres édifices tient lieu de fourrières pour le service. Lors d’une deuxième phase d’aménagements lancée le 11 septembre 1751, on installe, à l’est du Salon frais, une volière, dans un « pavillon carré, percé d’une grande porte cintrée, et accosté de deux bâtiments moins élevés à une fenêtre, avec trois cours qui ont chacune un petit bassin ». L’intérieur est luxueux et les parois sont garnies de loges de menuiserie. Le sol est formé de sable et les cheminées de brique servant à chauffer les poules royales sont protégées par une grille dorée. Ce pavillon est remplacé lors de la création du jardin botanique par la demeure du concierge. On place aussi dans le jardin plusieurs poulaillers, eux aussi disparus. Ces bâtiments servent aujourd’hui de logements pour les agents dudomaine de Versailles.
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