Terrassement et jardins à la française

La distribution et la localisation des parties d’un jardin dépendent à la fois de la nature des sols et du relief naturel. Architectes et jardiniers conçoivent leurs compositions en fonction des capacités naturelles d’un site et de ses accidents qu’il s’agit d’exploiter ou de corriger.

Terres et composition spatiale

La connaissance des terres est indispensable dans l’économie rurale. Les perspectives de jardin ne s’établissent pas sur les terres agricoles de bon rendement mais sur les sols les moins fertiles. La connaissance des sols s’obtient en regardant, en palpant et en goûtant des prélèvements. Pour « analyser » le sous-sol superficiel (affleurement), on procède à des fouilles ou on observe les végétaux spontanés. Tous les traités de jardinage consacrent une section à la reconnaissance des terres, à leur bon usage ou à leur amendement selon leurs qualités.

Dans les jardins d’André Le Nôtre, parterres, pièces d’eau et perspectives, coïncident avec des divisions du sous-sol. Le Grand Canal de Sceaux occupe, ainsi, le fond d’un vallon marneux dont l’imperméabilité permet d’asseoir l’étanchéité de l’ouvrage sur plus d’un kilomètre de longueur.

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