Ancien avocat à la Cour du Parlement à Paris, il devient le précepteur des enfants du président à la Chambre des comptes. La Quintinie emploie alors son temps libre à l’étude des ouvrages d’agromonie, anciens (Pline, Columelle) et modernes et parfait ses connaissances lors d’un voyage en Italie, où il visite les plantations de la campagne romaine.
A son retour, il fait de nombreuses expériences et toute une série d’observations pratiques, qui révolutionnent l’arboriculture (voir ci-dessous). Il est appelé à travailler dans la plupart des grands châteaux de l’époque : Chantilly, Vaux, Sceaux, Rambouillet.
En 1673, il est nommé Intendant des jardins à fruit de Louis XIV, puis en 1677 Directeur des jardins fruitiers et potagers de toutes les demeures royales (1677). Entre 1678 et 1683, La Quintinie créa le potager du Roi, à Versailles.
Voici quelques-unes de ses innovations :
– utilisation du fumier de bovin ou de cheval comme engrais sur les primeurs,
– fabrication d’abris de verre et cloches pour capturer la chaleur du soleil,
– taille des arbres en espaliers,
– invention de plusieurs instruments de jardinage : la serpette, les scies de jardinage, etc.
– sélection des meilleures variétés de fruits et légumes.
Ces techniques lui permettent d’obtenir des récoltes à contre-saison et d’offrir à la table du roi une grande qualité et diversité d’aliments. Louis XIV l’anoblira en 1687.
La Quintinie laissera un très intéressant manuscrit,Instructions pour les jardins fruitiers et potagers, avec un Traité des Orangers, publiés par son fils (Paris 1690).