Petites constructions à vocation ornementale, les fabriques de jardin servent à ponctuer le parcours du promeneur ou à marquer un point de vue pittoresque.
Prenant les formes les plus diverses, voire extravagantes, elles évoquent en général des éléments architecturaux inspirés de l’Antiquité, de l’histoire, de contrées exotiques ou de la nature.
Tirant leur inspiration des ruines peintes par des artistes tels que Le Lorrain (ci-dessus, Caprice avec les ruines du Forum romain), les premières fabriques apparaissent dans les jardins anglais au début du XVIIIe siècle et se répandent avec la mode des jardins paysagers. Avec ses nombreuses fabriques – pont palladien (ci-dessous), temples grecs, portique romain…. – Stowe garden s’impose comme la référence au milieu du XVIIIe siècle, bientôt suivi par Ermenonville et Méréville en France.
Les fabriques y témoignent de la marche de l’histoire et du progrès. Faute de sites à la mesure de l’ambition, la mode des bâtiments et des ensembles champêtres s’impose à partir de 1780 à Rambouillet (ci-dessous) puis au Petit Trianon.
On regroupe couramment les fabriques de jardin en quatre typologies pittoresques principales :
- Les fabriques classiques : temples, rotondes ou colonnades, tombeaux de jardins.
- Les fabriques exotiques : pagodes, portes chinoises, pyramides.
- Les fabriques naturelles : dolmens, des grottes ou des rochers artificiels.
- Les fabriques champêtres : chaumières, huttes, et reproductions d’architectures vernaculaires.
Selon l’importance des parcs, les quatre typologies cohabitent ou se succèdent dans le déroulement d’une promenade et la découverte du jardin.
Dans le petit parc de Versailles, une grotte domine le bosquet des Bains d’Apollon tandis qu’une colonne isolée figure dans le Bosquet du Jardin du Roi dessiné au XIXe siècle.
Dans le jardin à l’anglaise du Petit Trianon, le promeneur passe devant les rochers et les grottes, s’arrête au temple de l’amour ou au Belvédère avant d’atteindre le Hameau de la Reine et son ensemble de chaumières.
> Aires de jeux et de divertissement
André Le Nôtre