Coupe du gazon
L’idée de remplacer la prairie fauchée deux ou trois fois par an par un gazon coupé ras remonte au XVIe siècle, avec l’apparition des jardins d’agrément. Des armées de jardiniers équipés de faux coupaient alors sans relâche. On ne coupait l’herbe que quand elle était haute. Oubliez les parterres soigneusement entretenus en permanence d’aujourd’hui.
A titre d’exemple, un contrat de septembre 1675 signé par Colbert avec Henri Dupuis, qui portait sur des travaux de jardinage à effectuer à Versailles, précise que les tapis de gazon « seront fauchés quatre à cinq fois par an », ce qui fait à peine une fois tous les deux mois, donc, à la vitesse où pousse le gazon en Ile-de-France entre mars et fin octobre, on fauchait des herbes de 30 cm de haut à chaque fois.
Le reste du temps le travail était effectué par quelques animaux domestiques d’ornement, voire par de simples lapins placés dans des cages grillagées sans fond que l’on déplaçait régulièrement.