Sculpteur du milieu du XVIIIe siècle, Edme Bouchardon atteint, de l’avis des experts, « un point d’équilibre entre la sévérité de l’Antique et la grâce du naturel rocaille ». A Versailles on lui doit trois sculptures. « Amour se taillant un arc dans la massue d’Hercule », installée en 1754 dans le Temple de l’Amour, fut critiqué par la Cour et même par le Roi : « Quoi ? C’est là l’amour ? C’est donc l’amour portefaix ». On ne comprenait pas que l’artiste ait « préféré la souplesse élastique et maigre de l’adolescence à la mollesse potelée du Cupidon des peintres». Ses deux autres réalisations dans les jardins de Versailles ornent le bassin de Neptune : le « Dragon marin conduit par un Amour » (1739) et La figure de Protée (entre 1735 et 1739) qui parachève un des grands décors des jardins de Louis XIV.
Amour se taillant un arc dans la massue d’Hercule, Temple de l’Amour, jardin anglais du Petit Trianon
Amour chevauchant un monstre marin, Bassin de Neptune
Protée, bassin de Neptune