Cabinets de verdure aménagés dans les espaces boisés qui délimitent les allées, les bosquets forment des petits jardins clos par des treillages et des palissades de verdure auxquels on accède par des allées discrètes.
Un contemporain de Louis XIV, le marquis de Dangeau, les appelait « les fontaines renfermées ». Dans son dictionnaire de Versailles, Franck Ferrand souligne leur extrême fragilité : « ces salons, les plus raffinés, les plus élégants de Versailles, ont le ciel pour plafond et du gravier pour parquet; leurs murs sont de charmilles, leurs colonnes, des troncs d’arbres… » Ces espaces invisibles depuis les grands axes apportent la surprise ou la fantaisie à l’intérieur du grand jardin.
L’ennui que reproche l’abbé Laugier aux jardins réguliers est contrebalancé par la surprise que réservent les bosquets. A la géométrie et à la lisibilité de l’ensemble qui offre au spectateur la possibilité d’embrasser la totalité du jardin du premier coup d’oeil, répond « le ravissement » que suscitent ces salons de plein-air où l’on se rend pour faire collation, écouter de la musique ou danser.
Le petit parc de Versailles compte quinze bosquets dont beaucoup ont été remaniés ou remplacés, soit par mesure d’économie, soit sous l’effet d’une nouvelle mode.
Bosquets par ordre chronologique
Bosquets par ordre alphabétique
