Conçu par Perrault en 1670, le bosquet du Marais avait en son centre un bassin bordé de roseaux de métal peints au naturel et orné d’un arbre de métal crachant de l’eau. En 1705, ce bosquet plein de fantaisie disparaît pour laisser la place aux groupes d’Apollon servi par les nymphes et des Chevaux du Soleil que Jules Hardouin-Mansart place sous des baldaquins de plomb doré et sur des socles bordés par un bassin. En 1778, le bosquet est redessine par Hubert Robert et prend le nom de bosquet des Bains d’Apollon.
Selon Félibien, « c’est un petit bois où il y a un grand carré d’eau plus long que large, au milieu duquel est un gros arbre si ingénieusement fait qu’il paraît naturel. De l’extrémité de toutes ses branches, sort une infinité de jets d’eau qui couvrent le Marais. Outre ces jets d’eau, il y en a encore un grand nombre d’autres qui jaillisent des roseaux qui bordent les côtés de ce carré. Aux deux bouts et dans l’épaisseur des palissades sont deux enfoncements de verdure en manière de cabinets, où l’on monte par deux marches de gazon. Dans chacun de ces enfoncements, il y a une grande table de marbre blanc, et sur chaque table une corbeille de bronze doré remplie de fleurs au naturel, de laquelle sort un gros jet deau qui retombe dedans et s’y perd sans mouiller la table. Au milieu des côtés de ce carré, il y a aussi d’autres enfoncements semblables à ceux des deux bouts, où, sur des marches de gazon, sont élevées de longues tables de marbre blanc et rouge avec des gradins pour servir de buffets. De ces gradins, il sort de l’eau par des ajustages qui forment des aiguières, des verres, des carafes et d’autres sortes de vases, qui semblent être de cristal de roche garnis de vermeil doré. »