Si les châteaux de Fontainebleau ou de Rambouillet pouvaient remplacer Malmaison, ils conservaient un côté officiel auquel Napoléon voulait échapper lorsque arrivait le printemps. De plus, ils étaient un peu trop éloignés de Paris. Aussi son choix d’une nouvelle résidence se porta tout naturellement sur Trianon qu’il avait précisément visité pour la première fois en mars 1805, le 13 et à nouveau le 22.
Cette demeure offrait des possibilités de chasser, activité qu’il affectionnait tout particulièrement, et il vint en effet souvent courir le cerf dans les bois de Versailles (…)
Les deux palais de Trianon avaient assez gravement souffert de la Révolution, particulièrement le petit château de Marie-Antoinette (…) Un limonadier, Langlois, s’était installé au Petit Trianon, devenu un restaurant, tandis qu’un bal était régulièrement donné dans le Jardin français.
Au Grand Trianon, en revanche, les boiseries avaient subsisté et le décor pictural était à peu près demeuré intact (…) « Il n’y a rien à faire au jardin du Grand Trianon. S.M. pense qu’avec 120 000 francs destinés par le budget pour Trianon et 80 000 destinés pour Versailles, en tout on doit trouver et même au-delà ce qu’il faut pour faire ce qu’Elle demande. On fera un fonds extraordinaire pour l’ameublement (…). On trouvera le moyen dans le Petit Trianon d’arranger des remises pour 6 voitures et des écuries pour 20 chevaux qui se partageront entre S.A.I. la princesse Mère et S.A.I. la princesse Borghèse. Le surplus des chevaux et des voitures pourra être placé à Versailles ». Extrait de Napoléon à Trianon, Benoît Jérémie
> voir « La promenade de Napoléon au Hameau »